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Dominique Faesch : “Une onde d’opportunités… à qui incombe la responsabilité d’y accéder ?”

Mai / Juin 2021  – Série N°4

Pour inaugurer cette nouvelle série d’articles proposée par les membres du Cercle Suisse des Administratrices : la présidente du Cercle Suisse des Administratrices, Dominique Faesch vous propose «Une onde d’opportunités… à qui incombe la responsabilité d’y accéder ? ».

Retrouvez tous les articles de l’actuelle série, et des précédentes, sur www.csda.ch. Ces articles ne reflètent pas forcément la position du Cercle Suisse des Administratrices et n’engagent que leur auteure.

 

dominique Faesch

 

 

Suite aux ateliers habilement pilotés par notre membre Nathalie Feingold, j’ai le plaisir d’amorcer une 4ème série d’articles. C’est l’occasion pour moi de rappeler que le Comité de Rédaction, instauré par le Cercle Suisse des Administratrices, se compose de 27 auteures lesquelles ont validé quelque 44 écrits de qualité courant 2020 et 2021. Ceux-ci démontrent les multiples compétences des membres administratrices, prêtes à s’engager pour leurs mandats et la bonne gouvernance des entreprises.

En introduction de cette nouvelle série, j’aimerais évoquer une thématique qui m’inspire, celle des opportunités liées à l’évolution de notre économie, bien qu’affectée depuis février 2020. Le constat est que certaines entreprises ont bénéficié ou su tirer parti de la conjoncture et s’adapter à un marché disruptif, alors que d’autres subissent, sans ressource, une lame de fonds qui remet en cause leur modèle d’affaires. Des recherches, menées auprès de firmes en temps de crise, ont permis de constater que les conseils d’administration n’avaient pas toujours pu accompagner les équipes opérationnelles dans leur quête de solutions. Bien que ce soit en situation de crise, alors que les cadres gèrent un surplus de problèmes quotidiens, qu’un collège d’administratrices et d’administrateurs compétents, complémentaires et visionnaires contribue à la pérennité voire la survie de l’entreprise.

J’aimerais me référer ici à l’industrie touristique, secteur que je connais bien. Il est évident que, pour les hôtels qui ont pu rester ouverts, les long-weekends surbookés ne rattraperont ni en nombre, ni en revenu les moyennes de 70-90% d’occupation des hôtels urbains. Le tourisme indigène ne compensera pas les visiteurs des salons et évènements annulés. La hausse des tarifs ne palliera pas la recrudescence des annulations de dernière minute.

Au-delà des validations financières et des besoins en ressources humaines liés aux sursauts des rendements, un aspect essentiel de l’accompagnement stratégique est celui de l’évolution du produit-service – la compréhension des besoins du client d’aujourd’hui et de demain. Et gare à l’entreprise qui limite l’expérience de ses clients à un service COVID restrictif ! 

Les équipes de direction qui remporteront la bataille, seront celles qui, sous l’incitation de leur conseil, auront été motivées à repenser leur modèle d’affaires, réaffecter les espaces, imaginer des partenariats évolutifs, former leurs équipes pour des ventes transversales, répondre aux exigences de confort du nomade digital, aux exigences de sécurité des familles, aux aspirations de bien-être et d’apprentissage de tout client… Le réveil concurrentiel s’annonce brutal et le COVID ne pourra demeurer un prétexte au service restreint. 

C’est là qu’intervient la responsabilité du conseil, qui se doit d’inciter, de challenger des projets, de solliciter l’implication de tous les collaborateurs, de prescrire le benchmark avec d’autres secteurs d’activités, en bref de motiver les équipes à se projeter dans le business not as usual

10 mai 2021/Dominique Faesch