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Nathalie Feingold: “Le langage, trait d’union entre l’IT et le business”

Le langage, trait d’union entre l’IT et le business

Lundi 25 mars 2024 se déroulait une rencontre entre le Cercle Suisse des Administratrices et l’école d’informatique 42 Lausanne. Cette rencontre était sur le thème du langage et de l’écriture.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Qu’il soit informatique ou business, le langage permet de tisser des liens. Pourtant, en entreprise, il existe trop souvent une distance entre les métiers « informatiques » et les activités « business ».

D’un côté, l’informatique est perçue comme lointaine. Tout d’abord géographiquement, on ne peut pas le nier. L’IT est depuis longtemps (bien avant le covid) une activité qui se pratique en remote, chez un prestataire, dans des bureaux installés loin des centres villes et parfois même hors de nos frontières. Les méthodes de travail diffèrent aussi de celles des métiers. Mais là où la distance parait la plus grande est sans doute autour du langage. Les langages de programmation, le code, étant considérés comme un territoire isolé et autonome, accessible par ses seuls autochtones.

De l’autre, le business a le sentiment de pratiquer un langage naturel. Or, le business est tout sauf un langage naturel ! Au contraire, il est très codifié. Entre les organisations d’entreprises complexes, les acronymes ésotériques, et un vocabulaire spécifique à chaque métier où même les mots les plus simples peuvent prendre plusieurs significations selon le contexte, le langage « business » demande un apprentissage propre à chaque entreprise, voire à chaque fonction. Prenez l’exemple du mot « client » qui peut parfois revêtir des réalités différentes selon l’entreprise et le contexte.

Toutes les entreprises gagneraient à favoriser un langage commun. Côté métiers, un vocabulaire partagé pour faciliter les échanges et s’assurer que les développeurs répondent au mieux à leurs besoins. Côté IT, des codes écrits de façon claire afin de favoriser l’accessibilité et la compréhension par les métiers afin qu’ils s’impliquent et challengent les développements informatiques, qui profitent parfois largement de leur position d’insulaire pour se développer sans contrôle ni contrainte. Cela permettrait aussi la transparence et la traçabilité des traitements informatiques, qui est un grand sujet à la fois réglementaire mais aussi éthique qui arrive doucement mais surement dans les agendas des Conseils d’administration.

En conclusion, l’informatique et le business sont chacun très codifiés et méritent de dialoguer pour le bien de l’entreprise. A ce titre, il est important de favoriser un langage commun au sein de l’organisation. Cette rencontre à 42 Lausanne, entre des codeurs et des directrices de sociétés est un pas enthousiasmant dans ce sens !

(c) Nathalie Feingold