L’argument-excuse avancé par les administrateurs de CA pour ne pas intégrer plus de diversité lors de leur recherche de nouveaux membres, c’est qu’ils ne trouvent pas de femmes prêtes à s’engager ; alors que le vivier d’administratrices en prospection de mandats est bien présent !
Selon l’étude menée par Nina Smith, Gender quotas on boards of directors, IZA World of Labor, Dec. 2018, l’imposition des quotas n’est pas la solution recommandable pour inciter à la diversité. Par contre elle préconise l’encouragement, par leurs entreprises, de l’accès des femmes aux positions de top-management ainsi qu’aux programmes de formation pour administrateurs. Si près de 60% des diplômés des universités de l’OCDE sont des diplômées, les entreprises responsables devraient avoir suffisamment de candidates à encourager pour des postes de cadres, puis pour exercer la double fonction d’administrice-eur, que cette responsabilité soit exercée au sein de l’entreprise même ou dans un autre CA. La fonction d’administrateur-trice exige de passer du rôle opérationnel à celui de contrôleur et de conseiller et nécessite une formation spécifique.
Le Cercle Suisse des Administratrices recommande aux entreprises exemplaires, ainsi qu’aux femmes compétentes et prêtes à s’engager pour un CA, de soutenir leurs femmes cadres, et à celles-ci de suivre les formations disponibles et spécifiques au fonctionnement du CA, soit en Suisse Romande la Swiss Board School et l’ACAD.
(c) Dominique Faesch
Dominique Faesch est présidente du Cercle Suisse des Administratrices.
Retrouvez chaque semaine son édito sur notre site et sur les réseaux sociaux