Mai/juin 2021 – Série N°4
Au sommaire de cette nouvelle série d’articles proposée par les membres du Cercle Suisse des Administratrices : dessiner la ville, viser la lune, valoriser les diamants bruts, repenser le lean, dynamiser les réseaux professionnels. Une variété de sujets qui témoigne, une fois encore, de la nécessité de penser la gouvernance d’entreprise à 360 degrés afin d’actionner tous les leviers pour saisir les opportunités !
Retrouvez tous les articles de l’actuelle série, et des précédentes, sur www.csda.ch. Ces articles ne reflètent pas forcément la position du Cercle Suisse des Administratrices et n’engagent que leur auteure.
Aujourd’hui, Vanessa Monestel vous propose “Le monde d’après du point de vue du réseau professionnel”
La mission du réseau professionnel est de soutenir ses membres et de renforcer la cohésion du groupe autour de valeurs communes. Grâce aux technologies déployées pendant la pandémie, il est en passe de devenir un réseau social connecté qui décuplent les capacités de réseautage. En ces temps incertains, qui peut encore s’en passer ? Que l’on soit en recherche d’expertise ou d’un prochain défi, le réseau professionnel se dote d’outils puissants, qui certes, exigent un investissement initial mais qui à terme bénéficieront à tous alors, engageons-nous… c’est le moment !
Un réseau professionnel quelle que soit sa vocation initiale réunit régulièrement ses membres autour de problématiques communes. Dans un monde pré-pandémie, les événements physiques sont prépondérants et offrent autant d’occasions de se rencontrer et d’échanger. L’année qui vient de s’écouler a mis à mal ce dispositif bien huilé. Fort heureusement, les technologies sont venues soutenir le besoin de rester connecté à son réseau en ces temps de confinement.
De nombreux orateurs ont accepté de se prêter au jeu de la conférence en ligne (Zoom, Teams ou autre). Les animateurs du réseau ont trouvé les moyens de maintenir des espaces de discussion entre membres en entretenant l’espoir qu’un jour, enfin, les retrouvailles auraient lieu.
Les réseaux professionnels se sont adaptés comme la plupart des organisations mais quels sont leurs nouveaux contours à l’ère post-covid ?
Si la dimension sociale et humaine a particulièrement manqué aux membres, il est à présent indubitable que les technologies en place vont se pérenniser tant elles ont su montrer leur efficacité.
Voici quelques exemples de ce que les réseaux professionnels peuvent désormais proposer :
– La possibilité de se connecter à une conférence d’où qu’on soit offre un confort d’accès à l’information qui semble s’imposer pour le futur sous la forme d’événements «hybrides» à la fois physiques et disponibles en ligne.
– Dans le cadre des espaces de discussions en ligne, la plate-forme Remo permet de visualiser les participants répartis dans différentes salles virtuelles, de les rejoindre si une place est disponible et enfin de circuler entre elles. Cette configuration permet un réseautage optimal en un minimum de temps.
– Les applications qui créent des relations dynamiques entre membres se sont développées à l’échelle des réseaux professionnels. Des outils type «Mystery Coffee» établissent des correspondances entre membres sur la base de centres d’intérêt communs et déclenchent ainsi des mises en relation.
– Des plateformes «collaboratives» comme Hivebrite ou Alumforce (solution choisie par le Cercle Suisse des Administratrices pour son nouveau site qui sera déployé avant l’été) sont au cœur des stratégies de réseau puisqu’elles permettent aux membres non seulement de se retrouver facilement sur la base de recherches multi-critères poussées mais aussi d’échanger des informations sur le statut professionnel, les disponibilités ou les besoins des membres (mentorat, coaching, opportunités Business, etc).
Sans prétendre être exhaustive, cette liste propose un éventail d’opportunités formidable pour un réseau à la réalité augmentée qui complète avantageusement les réseaux sociaux. Encore faut-il s’y engager.
En effet, ces nouvelles fonctionnalités exigent du temps pour s’y inscrire avec le niveau de détail requis, notamment pour les plateformes de «matching» mais aussi du temps pour y être actif et bénéficier ainsi de tout leur potentiel.
Pour qui souhaite être visible dans son réseau professionnel, avoir un compte LinkedIn est incontournable. Néanmoins, ne pas y être actif limite considérablement les chances d’apparaître dans les recherches. L’algorithme est ainsi fait qu’il privilégie l’engagement et que par voie de conséquence il ne suffit pas de figurer sur LinkedIn pour exister.
Quel est l’impact de cette évolution pour le réseau professionnel du futur ?
A l’image d’un réseau social de type LinkedIn, il faudra aussi penser à optimiser sa présence physique et virtuelle pour maximiser les opportunités offertes par les réseaux professionnels qui investiront dans les technologies.
Cette évolution est remarquable et donne l’espoir que le réseau du futur sera plus adapté aux défis actuels et de demain et qu’il portera en lui les sources de la résilience.
Les outils sont disponibles, l’engagement est à portée de clic et la bonne nouvelle est que tout le monde aura à y gagner.
Que l’on soit à la recherche d’un client potentiel, d’un partenaire d’affaires, ou que l’on cherche un mandat ou son prochain poste, les réseaux professionnels vont apporter des réponses plus immédiates et mieux ciblées.
Cela demande de l’énergie et du temps mais les circonstances exceptionnelles dans lesquelles nous sommes, nous auront rappelé que nous sommes co-responsables de notre environnement économique et social et que soutenir les communautés qui nous entourent relève aussi de la protection de nos intérêts.
En conclusion, les outils sont là pour nous aider à dépasser les limites du réseautage physique alors le moment est venu pour chacun d’entre nous de consacrer du temps et de l’attention à nos réseaux pour qu’ils en sortent plus forts et plus grands, ce qui rejaillira inévitablement sur l’ensemble de ses membres.
(C) Vanessa Monestel
Vanessa Monestel est diplômée de l’Université Paris Dauphine et de l’Executive-MBA de l’IMD. Vanessa a débuté sa carrière chez Accenture. Elle a servi de nombreuses entreprises de biens de consommation dans la gestion des process, de l’organisation, du changement et de la stratégie. Passionnée d’entrepreneuriat, elle se tourne ensuite vers le monde des PME ou elle exerce des fonctions de direction particulièrement dans des phases d’accélération de croissance. Membre du club des alumni de l’IMD à Genève depuis 10 ans. Elle en est l’actuelle trésorière et en prendra la présidence en janvier prochain.